jeudi 1 mars 2018

La Gomera et El Hierro – Les Canaries


Nous quittons la grande ile de Ténérife pour rejoindre La Goméra, après 12 h de navigation. Cette petite ile est un cône volcanique parfaitement dessiné, avec son cratère culminant à 1500m, ses pentes abruptes de basalte noir débordant de végétation, et ses quelques vallées encaissées creusées par les cascades et rivières.
La Goméra avec au loin l'ile de Ténérife et le Teide enneigé
Côté botanique, comme sa grande sœur Ténérife, cette île est fascinante à découvrir. Face nord, face humide. Les sous-bois sont couverts de mousses et de fougères. Quelques rivières y coulent. Face Sud, face aride. Les cactus et petits buissons secs se comptent à perte de vue. Proche du niveau de la mer, climat océanique et doux. Plus on monte en altitude, plus l’air est frais et sec, les nuit froides. Les plantes laissent la place aux lichens et à la roche nue.
Ainsi, en quelques heures de voiture, nous passons d’un paysage à l’autre, de la mer à la montagne. Jamais nous nous lassons de parcourir ces iles volcaniques.

Maloya est amarré dans le port de San Sebastian, à côté d’un Cigal 16 en aluminium flambant neuf. Belle bête. Le propriétaire, un peu inquiet de notre arrivée, nous demande de mettre un maximum de pare-battage de son côté pour ne pas rayer sa coque. Il nous dit finalement : « Mais, vous êtres en acier, pour l’électrolyse, c’est pas très bon que vous soyez à coté de mon bateau en aluminium » Là, c’est sûr, nous n’avons pas tous la même vision du voyage en bateau !
Mais déjà, la musique raisonne dans la ville. Et oui, c’est mardi gras qui approche et le carnaval met un air de fête dans les rues. Tous les soirs, c’est un défilé de groupes en costumes, de musiciens et de chars. On y trouve un autobus découpé sur toute la longueur, laissant place à une grande plateforme où trônent décors, danseurs et sono à fond. De vieux camions dont on distingue mal les formes d’origine, recouverts de décors, et encore, sono à fond. Entre chaque char, les groupes défilent en costumes, toutes générations confondues. Peu de monde sur les trottoirs pour admirer le défilé. Il faut dire que toute la ville fait partie du défilé !
les filles en costume sont prêtes pour le défilé

les groupes défilent, haut en couleur
Et jeudi, toujours défilé, mais cette fois-ci les squelettes et têtes de mort font leur apparition. En tête du cortège, une sardine géante faite de papier mâché et peint de multiples couleurs. Le cortège s’arrête sur la plage de sable noir, la foule en arc de cercle autour du poisson enflammé, sur fond de feux d’artifices.
Ici, Carnaval, ça se fête !
défilé de la sardine, avant son embrasement sur la plage

Témoé casse la "Pignata", remplie de bonbons

Nous sommes heureux d'accueillir à bord les restes du carnaval...

Nous profitons de cette escale sur la Goméra pour partir en rando 3 jours. Nous chargeons notre voiture de location avec tentes, réchaud, duvets et sacs d’avitaillement. Nous dévalons les pentes escarpées, jouons dans les ruisseaux, nourrissons des moutons et admirons les fleurs sur notre passage. Les nuits sont fraiches et étoilées. Nous sommes au-dessus des nuages. Maloya et la mer sont bien loin…
notre campement face à la montagne, la mer au loin..

Témoé monte sa tente


Retour à notre environnement bleu, après ce plein de quiétude et de verdure. Nous mettons les voiles sur la dernière ile sous le vent des Canaries, El Hierro, et son unique port, La Restiga. Juste deux pontons mais trop petits pour accueillir les 20 tonnes de notre Maloya. Nous restons amarrés le long du quai en béton adossé à la jetée. C’est justement cette longue jetée qui ferme le port et l’abrite de la houle et des vents dominants du Nord-Est. Manque de pot, en cette fin de février, le temps est glacial sur l’Europe, un hiver interminable, et les vents sont inhabituellement de secteur Sud-Ouest. La houle rentre dans le port, le vent souffle, il ne fait pas chaud… Nous avons l’impression de naviguer à quai. Les aussières se tendent, cassent, la coque s’use sur le quai. Nous mettons une ancre pour écarter le bateau du béton. Rien n’y fait, l’ancre finie par déraper. En plongée, nous accrochons des aussières et des chaines sur des rochers au fond du port, par 10 m de profondeur. Ce mauvais temps durera une longue semaine, et nous mettons au total une douzaine d’aussières sur le quai, 3 chaines et autant d’aussières au fond du port pour écarter de quelques mètres le bateau du quai. Nous tanguons au milieu d’une toile d’araignée.
La Restiga, on s’en souviendra !
Maloya au port de la Restigua. Le temps est encore beau

Le vent et la houle se lèvent. Maloya est amarré par des ancres et de nombreuses aussières


Mais Le Restiga, c’est aussi 7 centres de plongée pour 400 habitants, soit LE spot de plongée des Canaries. Ici, les pêcheurs ont mis en place et gèrent de façon stricte une réserve naturelle et pêchent de façon durable. Résultat : Les eaux sont poissonneuses et les fonds sont formidables pour le tourisme subaquatique. Un exemple de gestion qui mériterait d’être exporté !
Inaya et Thaïs en profitent pour s’initier à la plongée bouteille et font de beaux progrès en une semaine. Hervé plonge avec un club très sympa (Taxi Diver pour ne pas le citer) et admire entre autre du corail noir sur des fonds de 40 m avec une belle visibilité.

Sortie de notre plongée "corail noir"

Thaïs et Hervé sous l'eau

Inaya et Annabel dans le bleu
Enfin, La Restiga sera le dernier port avant la traversée vers le Sénégal et l’Afrique. Dernier port d’Europe, de l’espace Schengen, de l’Euro et des pontons avec eau et électricité.
Le voyage commence avec dans notre sillage La Restiga…

le village de la Restiga depuis les sommet environnants

les alentours....


Le cœur de Thaïs

Rando dans la montagne, jusqu'à une cascade

Séance crème solaire...

Inaya se repose au bord d'un lac (c'est vrai, il n'est pas visible sur la photo!)

Thaïs a fabriqué un arc, mais cherche la notice..

Thaïs

Hervé, Annabel et Thaïs

Inaya est prête pour aller plonger

De plus en plus prête pour aller plonger...

Et voilà, Inaya sous l'eau

Témoé s'en donne à cœur joie dans les flaques d'eau

Vraiment à cœur joie...

Courses et détente après avoir été enfermées dans le bateau avec le mauvais temps

Ca bouge trop à bord, Nous faisons l'école dans un bar.

Hervé et Thaïs, tout est OK

jeudi 18 janvier 2018

Journal de bord des enfants 2017

Nous sommes partis le 30 septembre 2017 de La Rochelle et le 3 octobre de l’Ile de Ré. Nous avons croisé le départ de la Mini. Mais le brouillard était si épais qu’on ne voyait pas plus loin que deux mètres. Maloya est arrivé à la Corona en Espagne dans un petit port. On a commencé nos activités : grimper en haut du mât, courir sur la coque, faire du surf tracté. Inaya a installé la cordelette qui sert à mettre le drapeau espagnol dans le mat. Puis on a visité la ville. Les espagnols déjeunent tard, à 3 heures.
On a traversé le golfe de Gascogne. On a fait du 2 à 3 nœuds. Résultat on a mis 5 jours et 6 nuits au lieu de 3 jours et deux nuits.


On  est arrivé à la Corona en Espagne dans un petit port. On a commencé nos activités : grimper en haut du mât, courir sur la coque, faire du surf tracté. Inaya a installé la cordelette qui sert à mettre le drapeau.
Puis on a visité la ville.
Les espagnols déjeunent tard, à 3 heures. Nous avons visité le phare d’Hercule (le plus vieux du monde). Tout d’abord, il y avait au temps des romains une simple montagne de pierres avec de quoi faire un grand feu tout en haut (c’est quand même un phare). Puis ils ont construit une tour avec des parpaings de la même couleur que le monticule puis récemment ils ont remis des murs par-dessus les anciens.
 

On est parti et nous sommes arrivés à une île (réserve naturelle d’oiseaux). Elle s’appelle Cies. Sur les plages, il n y a pas un centimètre carré sans qu’il y ait des mouettes, des goélands argentés, des goélands marins….Les oiseaux ne sont pas timides. Quand on est allé sur la plage pour se baigner et prendre le gouter, Thaïs s’est fait attaquer par un goéland argenté qui lui a volé sa madeleine. Ce n’est pas très juste car on n’a pas le droit de les nourrir mais on n’a pas le droit non plus de les chasser quand ils viennent nous voler la nourriture. Thaïs a eu très peur et on est rentré. Le lendemain, nous avons décidé de faire une petite randonnée. Nous avons pique-niqué au milieu de la rando et gouté tout en haut de la montagne. On avait une vue magnifique sur la mer.

On est redescendu et on a quitté le soir cette île pour Bayona, tout près de Vigo. C’était trop bien ! Pour commencer, il y avait trois enfants anglais exactement de l’âge d’Inaya, Thaïs, Témoé. Celle de l’âge d’Inaya s’appelle Graice, celle de l’âge de Thaïs s’appelle Connie et celle de l‘âge de Témoé s’appelle Nancy. On se baigne de la jupe du bateau et on se promène en kayak gonflable dans la baie. Quand il y a eu les incendies, on était là. C’était impressionnant. Tout d’abord il y a eu un incendie dans la forêt autour de la statue de la Vierge Marie. On peut monter dedans, un peu comme la statue de la Liberté. Sauf que pour la Vierge, on monte dans le bateau qu’elle tient dans ses mains. Puis c’est les collines d’en face qui ont pris feu. Et quand on est parti à la plage avec les anglais, on a vu le plus grand des incendies qui s’étalait sur plusieurs kilomètres. On a vu des flammes qui s’élevaient à 30 mètres de haut. La nuit est tombée et nous sommes rentrés. Les incendies commençaient à s’attaquer à la ville. Il n’y a que les immeubles qui étaient en face du mouillage qui n’étaient pas dans les flammes. Le port était baigné dans la fumée et nous au mouillage, on était bien content de ne pas être dans la fumée même si il y avait une vague odeur de brulé. Sur la colline du deuxième incendie, il y avait comme une descente aux flambeaux gigantesque. Nous nous sommes endormis avec difficulté. Quand nous nous sommes réveillés, il y avait une brume mais on distinguait nettement de la fumée qui venait du gros incendie.


On est parti de Bayona pour aller à Porto et c’est là que notre bôme a lâché. On a eu très peur mais heureusement personne n’a été blessé. Ça s’est passé de nuit et quand Inaya, Thaïs et Témoé se sont réveillées, elles ont été très surprises mais contentes qu’on s’arrête à Porto et non à Lisbonne (qui est encore plus au sud). On ne va pas au port de Porto mais à un mouillage juste à côté. On est au Portugal. Papa et Maman ne parlent pas le portugais. Inaya, Thaïs et Témoé sont très déçues car le port est très sale, il y a tout plein de cargo et en plus, ça pue. Il y a juste un autre bateau avec un couple de retraités qui est parti une heure après notre arrivée. Nous décidons d’aller à terre. Le port parait mieux que le mouillage. Mais nous devons d’abord trouver quelqu’un pour réparer notre bôme. Par chance, la dame du shipchandler est française, très gentille et s’appelle Aude. Elle nous montre la ville. La ville est très différente qu’à La Rochelle.
Les maisons sont peintes de toutes les couleurs : rouge, bleu, jaune, vert…. Et même des maisons rose bonbon et rose Barbie, ce qui a beaucoup plu à Témoé.
Nous sommes allés sur la plage. Il y avait de très grosses vagues et nous n’avions pas nos maillots de bain. Papa et Témoé ont été tremper les pieds pendant que Maman, Inaya et Thaïs faisait des roues (Inaya), des piquets (Thaïs). Puis nous sommes allés à un petit café sur la plage. Les chocolats chauds sont très épais ici. On dirait qu’il n’y a que des plaquettes de chocolat fondu avec un tout petit peu de lait et des épices. Nous avons ressoudé la bôme et nous sommes repartis quelques jours plus tard pour aller à Cascais juste à côté de Lisbonne, la capitale du Portugal.
Là-bas nous avons fêté Halloween déguisées en diablesses. On a revu les anglais. Puis on a loué une voiture pour aller à La Rochelle pour racheter une bôme car celle ressoudée n’est pas solide et risque de recasser. Nous en profitons pour aller en famille revoir les copains.
Sur le trajet, nous avons pu faire un bonhomme de neige en traversant les Pyrénées. Il y avait au moins 20 centimètres d’épaisseur de neige.
De retour à Cascais, on fait la traversée pour Porto Santo. Une traversée de 5 jours, très ennuyeuse. Là-bas, c’est chouette, l’eau est claire et il fait à peu près chaud. On fait du PMT (palme, masque, tuba) et de la plongée sous-marine en bouteille, du surf tracté.
On fête Noël. Thaïs reçoit une Barbie sirène avec un kit de magicien. Témoé, un petit poney, une Barbie à coiffer, un sac imperméable, des robes. Et inaya, 2 débardeurs, un kit de pâte à rêve, des feutres de calligraphie, une boite de lego Friends avec un van : le van du vétérinaire.
On a quitté Porto Santo pour Madère où on est resté qu’une journée pour visiter le jardin botanique et prendre le téléphérique. Et enfin nous sommes arrivés aux Canaries pour y retrouver nos cousines, Hannah 13 ans et Elise 11 ans. Elles ont été accueillies à minuit par le salut des paquebots de croisière et le feu d’artifice du nouvel an.

Bonne Année 2018 !