La Casamance est un fleuve qui
traverse le Sénégal d'est en ouest en Afrique. Plusieurs campements ainsi que des villages
sont au bord de ce fleuve. Un campement, c’est un endroit où les touristes
peuvent venir pour manger ou dormir.
Des
apiculteurs produisent du miel de palétuvier. Les palétuviers sont des arbres avec de grandes racines aériennes qui constituent la mangrove et poussent au bord de l'eau. Nous voyons beaucoup
de pêcheurs et les eaux sont poissonneuses. Des pirogues, des barques, des
voiliers…. Beaucoup d’hommes, de femmes, d’enfants sont à l’aise sur le fleuve Casamance.
La Casamance est entre les tropiques et l'équateur, et il y a deux saisons : La saison des pluies, où il pleut tout le temps et il fait chaud et lourd. Les rizières sont inondées. Et une saison sèche où il ne pleut pas, la végétation est sèche, et il fait chaud et sec. En saison des pluies, des crocodiles y nichent ; mais même en saison
sèche, plein d’oiseaux sont là : des aigrettes, des hérons, des martins
pêcheurs…. Et bien d’autres. Dans l’eau aussi il y a plein de poissons, de
coquillages et de crabes.
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Pêcheur à l'épervier dans le fleuve Casamance |
La Casamance n’est pas un fleuve d’eau douce car elle
est trop près de l’océan. La Casamance est un fleuve d’Afrique noire. Elle fait
les trois quarts de la largeur du Sénégal et se trouve au sud. Elle entoure de
tout petits îlots où sont plusieurs campements dont celui de Djirwatou où ma
marraine, Rebecca, habite. C’est celui où nous nous sommes arrêtés. Là-bas, on
a des poules, des cochons, des chiens, un singe, un perroquet, un potager, des
rizières, des palmiers. Tout pour vivre : un cochon rôti, des poulets, des poissons, des
œufs, des bons chasseurs, de la compagnie, des légumes, des fruits, du riz et
du vin de palme. Le vin de palme, c’est la sève du palmier qu’on récolte et
qu’on laisse fermenter plus ou moins longtemps selon les goûts. En plus, on va
pêcher des seiches, des barracudas, des sardines, des crabes, des poissons
volants ou des huîtres de palétuviers. Le soir, un feu de camp est là et les djembés
résonnent. C’est très gai.
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Témoé met du bois dans le feu |
Leur campement est en construction alors il n’y a
pas encore de maison en parpaing. Il y a des tentes, des hamacs, une cabane
dans les arbres et un bar sénégalais c’est-à-dire une glacière et un banc
autour du feu. Deux maçons sont en train de construire la cuisine et le futur
petit bar-restaurant avec des parpaings qu’ils fabriquent eux-mêmes puis le
tronc des palmiers coupé en lames permettra de faire la charpente. Mais pour cela, il a d’abord fallu
creuser un puits pour avoir l’eau nécessaire et aller chercher des millions de coquilles
de coquillages pour remplacer les cailloux dans le béton. En attendant, tout
est dehors même la cuisine. On cuisine sur le feu, un filet stocke la
vaisselle, et il y a une grande table pour manger. Ça c’est rare, d’habitude on
mange par terre sur une natte.
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La cuisine du campement |
On mange du riz à tous les repas et la viande est du poisson,
du singe, du canard, de la poule, du cochon. Le tout servi dans un grand plat
collectif où chacun se sert avec une cuillère ou la main. Mais attention, seule
la main droite a le droit d’aller dans le plat et on mange la portion
triangulaire imaginaire qui est en face de nous. Là-bas, il n’y a pas d’eau
courante ni d’électricité. On va chercher l’eau au puits et il y a un panneau
solaire pour recharger les lampes frontales et les quelques téléphones portables.
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Didjeridoo, le bateau de Rébecca et Arnaud au mouillage devant le campement |
Pour aller faire les courses,
c’est difficile. Ici il n’y a pas de Décathlon, de Kiabi, de DPAM ou de
Carrefour. Il faut faire une heure de pirogue pour aller au cap Skiringue, une
grande ville de la Casamance, qui est plus petite que La Rochelle ; c’est
un des rares endroits où il y a des voitures et des routes goudronnées. Après
la pirogue, on fait un quart d’heure de taxi pour arriver en ville. Si on veut
des beaux habits, on va acheter du tissu et on va chez une couturière. Et si on veut
de la nourriture, il y a des marchés mais il n’y a pas de glace, de Nutella,
pas de bonbons et autres gourmandises ou produits manufacturés. En général, les
sénégalais ont un énorme sac de riz, un autre d’oignons, rarement quelques
pommes de terre ou quelques légumes et vont pêcher tous les jours des poissons
ou des huîtres. Les jours de fête, le poisson est remplacé par de la
viande : cochon, canard, poulet. Ils mangent ce menu trois fois par jour.
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Je dessine la robe que la couturière va me confectionner |
Malheureusement, ici, ils jettent leurs déchets dans la nature. Avant, tout était fait avec des matériaux naturels, mais maintenant les sacs plastiques et les cannettes en aluminium et boites en fer sont utilisés et jetés directement par terre ou dans le fleuve. Pour eux, cette pollution ne semble pas un problème, il n'y a pas de poubelle ni de camion poubelle pour enlever et trier les déchets.
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Une rivière pleine de déchets à Dakar |
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Un panneau accroché sur un arbre... |
En Casamance, le problème, c’est
les mouches, les abeilles et les moustiques. En saison sèche, les abeilles
cherchent de l’eau douce. Que tu sois à terre ou dans un bateau, tu ne peux pas
faire la vaisselle, te laver les mains ou boire de l’eau sans avoir des
abeilles près de toi. En saison des pluies, les mois d’été, il y a des
moustiques, plein de moustiques ; le soleil se couche, les moustiques se
lèvent. Les mouts mouts (de tous petits moustiques) se lèvent avant le coucher
du soleil. Et les mouches sont tout le temps là. On est bien content que les
abeilles soient là pour faire du miel de palétuviers, de fromagers… miel
délicieux mais un peu fort. C’est un régal.
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Un petit perroquet adopté par Rébecca. Il s'appelle Papahic |
En Casamance, il y a plein de
baobabs où les perroquets font leurs nids. Et à l’entrée du fleuve, il y a
plein de grands dauphins et de pélicans.
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Un baobab au milieu des rizières, en saison sèche |
Nous venons de passer 1 mois et demi
au Sénégal. Il faut partir avant le début de la saison des pluies à cause des
tornades qu’il y a pendant cette saison. C’était un très beau pays que nous
avons tous du mal à quitter. Nous avons rencontré d'autres bateaux très sympa. Maintenant, on va traverser l’Atlantique pour
aller aux Antilles.
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Avec Maman, nous traversons la mangrove à pied... |
J'ai retenu de mon séjour en Casamance qu'ici, ils ont peu d'agent, peu de choses, mais vivent heureux, au milieu de la nature qu'ils connaissent bien, s'entraident, partagent, rigolent, et se débrouillent avec pas grand chose.
La nature est aussi en danger, par la pollution, et aussi le réchauffement de la terre. Les saisons changent, le climat est plus sec, plus désertique.
J'ai été très heureuse de revoir ma marraine Rébecca. De passer un mois avec elle, sa famille et ses amis, et ainsi mieux la découvrir.
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